Sur la table en bois usé, une lampe à pétrole, avec, une douce chaleur émanant du verre, une énergie de lumière, qu’aimait mon père, moi j’étais minot, mon vieux était mon idole. Sa cabane, il l’adorait, et dès qu’il le pouvait, il se réfugiait dans ses murs, après le travail, un lit cage grinçant ,sentant la vieille ferraille, était le complice de ses rêves, et de son cœur, mainte fois éprouvé. Le soir il faisait des frites pour me faire plaisir, dans une poêle, au fond noirci par la flamme, sur cette gazinière sans âge, au passé sans âme, il était heureux de me protéger, et de ma chérir. Tôt le matin, il fumait sa première cigarette, mettait son béret noir, son pantalon à bretelles, en oubliant jamais son éternel maillot Marcel, prenait un café noir ! Le sucre blanc à la sucette. Sortant, dans son jardin les oiseaux l’attendaient. Il parlait j’en suis sûr, à ses légumes, à ses fleurs, arrachait des pommes de terre, le fruit du labeur, remonter sa récolte, à ma mère qui les vendait . Quelques paroles échangées, mon père repartait, retrouver sa chère cabane, à la lampe à pétrole, et retrouver ses copains, ses parties de cartes, ses moments drôles ! J’étais minot ! Se sont des moments que j’oublierai jamais……
Bajus