LE BUS DE MON ENFANCE.
Je me souviens de ce bus à l’odeur particulière,
le 118, Fontenay, terminus château de Vincennes,
son apparence solide, et sa plate forme arrière,
sa couleur uniforme, un vert comme la plaine.
Sa chaîne que son receveur activait sèchement,
pour indiquer au chauffeur de démarrer enfin,
et le retardataire courant, pour attraper le temps,
sautant sur la plate forme, l’empoignant d’une main.
Les gens pressés restant sur la même plate forme l’été,
pour prendre l’air et sauter avant que le bus fut stoppé,
et ces mêmes gens se battant pour une place convoitée,
par temps froid, sur les banquettes où le bois brillait.
Le vieux chauffeur s’arrêtant aux arrêts indiqués
se servant aussi d’une trompe en acier pour klaxon,
actionnant la vieille poire en caoutchouc rouge usé,
par le temps, qui passe, aux souvenirs d’une passion.
C’était le temps où l’on pouvait ! Le prendre en marche,
remercier l’employé pour son aide pour vous avoir aidé,
on donnait un ticket que le receveur prenait en charge,
c’était le temps où les voyous ne venaient pas vous agresser.
A présent les bus à plate forme s’appellent des cars !
vous donnez votre ticket au chauffeur ou vous trichez,
pour avoir une place assise, il ne faut pas être en retard,
le chauffeur à la trouille !à chaque fois qui vient travailler…
. Bajus