TROIS GOUTTES D’EAU.
Trois gouttes d’eau pendent à la gouttière,
comme des larmes aux yeux d’une mère,
un chagrin de toit ! Sous couvert de tuiles,
une peine de cœur, au passé récent inutile.
Le temps reflète le mal être de l’homme,
le soleil montre son nez !Et c’est la forme,
un vent bouscule les feuilles du grand chêne,
aussitôt notre corps ressent une sorte de gêne .
Le temps est sec, chacun sort dans son jardin,
et râle de devoir arroser, par manque de chagrin,
et peste sur ce soleil, qui creuse le sol et le fend,
seule ! La mauvaise herbe se fiche du mauvais temps.
Ces trois gouttes d’eau qui pendent à la gouttière,
me font penser à ces diamants pleins de lumière,
qu’un dieu de son nuage, nous donne en cadeau,
alors que dans les villes, s’écoulent aux caniveaux.
Trois gouttes d’eau, faisant chemin, feront un ruisseau !
Une rivière, bordant chaudement l’âme d’un hameau,
deviendra un fleuve fait de tant de gouttes de gouttières,
entraînées malgré elles ! Pour finir simplement à la mer.
Bajus