Une mamie née au pays des gueules noires,
vint partager dans notre atelier, l’amitié,
privilégié je l’étais, d’une modeste victoire,
je l’a connaissais pour son lien de parenté.
Son petit fils avait partagé mon univers,
partagé ses joies et ses peines de son âge,
fait ses premiers pas, et trouvé ses repères,
comme un petit oisillon, sortant de sa cage.
Elle était comme moi, amoureux des oiseaux,
nous mettions des graines afin de les voir heureux,
elles les tourterelles, les pigeons et les corbeaux,
moi les mésanges, les moineaux et autres malheureux
Privilégié je l’étais, à chaque cours de peinture,
nous partagions une passion, faite de couleurs,
de bons moments, jusqu’au jour de cette rupture ;
Son chevalet vide ? Me fit perdre ma bonne humeur.
Ses camarades les plus proches, allaient la voir,
dans cette maison, qui fut son ultime demeure,
je ne pouvais la voir, perdre chaque jour l’espoir,
et lire dans ses yeux, son chagrin et ses peurs.
Notre atelier, a perdu une de ses couleurs,
mais aussi, notre atelier perd une lumière,
notre petit paradis est orphelin d’une sœur,
nous l’avons côtoyé, un bonheur bien éphémère.
Cette artiste, était mon amie, et j’en suis fier,
un jour, je l’a retrouverai, devant un chevalet,
et de nouveau je partagerai ainsi son univers,
comme ce jour ; Où elle entra dans notre atelier.
Bajus